Connaitre Verlaine

Biographie

L’auteur :
 
Paul Verlaine naît à Metz, France, en 1844. Enfant unique, longtemps attendu, il grandit avec sa cousine, Elise Moncomble,  une fillette orpheline recueillie par ses parents. Paul est un élève médiocre, mais il est passionné de dessin et de littérature.
 
Il devient un adolescent difficile et est mis en pension. A 14 ans, il rêve déjà de devenir poète et envoie un texte intitulé « La mort » à Victor Hugo. En 1861, sa cousine, dont il est amoureux, se marie avec un riche entrepreneur.
 
Elise Moncomble
 
Il obtient son bac en 1862, mais choisit d’abandonner les études.  Il  préfère fréquenter les cafés littéraires.  
 
 
Paul Verlaine
 
Pour subvenir à ses besoins, il s’engage comme employé dans une compagnie d’assurances, puis  à la mairie de Paris. En 1866, à 22 ans, il publie son premier recueil de poèmes à compte d’auteur, financé par  sa cousine Elise : « Poèmes saturniens ». Le livre ne rencontre qu’un succès mitigé. En 1867, sa cousine meurt en couches. Paul est désespéré ; il plonge dans l’alcoolisme et devient violent avec sa mère, tentant même de la tuer.  Heureusement, Paul rencontre Mathilde Mauté, tombe amoureux d’elle et se marie en 1870.
 
 
Un an plus tard, naît leur unique enfant, Georges. Paul reçoit alors les poèmes d’un adolescent  de 16 ans, Arthur Rimbaud. Ils se rencontrent.
 
Arthur Rimbaud
Au cours de cette période, le mariage de Verlaine bat sérieusement de l’aile en raison de violences conjugales (le couple se séparera officiellement quelques années plus tard).
Verlaine choisit  de quitter sa famille pour  rejoindre Rimbaud avec lequel il entretient une liaison homosexuelle. Dès lors, commence une vie de bohème entre l’Angleterre et la Belgique. Leur relation devient très vite orageuse. En 1872, Verlaine quitte Rimbaud et part à Bruxelles. Peu après, gagné par l’ennui, il lui demande de le rejoindre. Une altercation éclate et Verlaine, en état d’ivresse,  tire au revolver sur Rimbaud, qui est légèrement blessé à la main. Cet épisode violent marque la fin de leur relation.  Verlaine est arrêté, jugé et condamné à 2 ans d’emprisonnement. Au cours de son incarcération, il est touché par la foi, ses poèmes en témoignent (« Sagesse »). Ce revirement ne sera que temporaire : Verlaine sera toujours déchiré entre ses aspirations et ses rechutes dans l’immoralité.
A sa sortie de prison, il part pour l’Angleterre et devient enseignant (grec, latin, français, dessin). Il  se prend d’une amitié « filiale », certaines sources parlent d’amitié «  ambigüe », pour l’un de ses élèves, Lucien Létinois, âgé de 18 ans.
 
Lucien Létinois
Tous deux s’installent en France, dans une ferme achetée par Verlaine. En 1883, Lucien meurt d’une fièvre typhoïde. Paul est  au fond du gouffre : il boit sans retenue, mène une vie de débauche. Il s’en va vivre à Paris, s’installe chez sa mère. 
 
Paul Verlaine
Mais son alcoolisme le pousse encore à la violence et, et 1885, il tente par deux fois de tuer sa mère : il est condamné à un an de prison pour coups, blessures et menaces de mort. Paul est libéré après deux mois de détention, grâce à l’intervention de sa mère, qui décèdera de mort naturelle l’année suivante. A partir de là,  le poète maudit mène  une vie agitée, habitant par intermittence dans des meublés sordides ou chez des prostituées. Sa santé se dégrade et il doit maintes fois se faire hospitaliser : il est atteint de diabète, d’ulcères aux jambes, de syphilis, de rhumatismes. Sa vie est  misérable, il sombre dans la déchéance. Paradoxalement, c’est à cette époque qu’il devient célèbre. On se presse dans les cafés où il vient goûter à la fée verte, l’absinthe, la faiblesse de toute une vie... Pour survivre, il donne des conférences dans les milieux littéraires, et anime des « mercredis poétiques ».
 
Paul Verlaine au café
En 1894, les jeunes lecteurs du « Journal », le nomment «  Prince des poètes ». Cette distinction démontre sa popularité, il est même devenu un exemple pour la jeune génération. Touchés par l’extrême dénuement de Verlaine, des amis se cotisent pour lui verser une rente. En 1896, à 51 ans, une congestion pulmonaire l’emporte. Le jour de ses obsèques, une foule de 3000 personnes suit le convoi funéraire. Des discours sont prononcés. Il est inhumé à Paris, dans le caveau familial, auprès de ses parents.
Petite anecdote : le lendemain de ses funérailles, des articles sont publiés dans la presse, relatant la chute du bras de la statue de la poésie  qui orne le faîte de l’Opéra, exactement  à l’endroit où le corbillard de Verlaine était passé quelques heures auparavant…
Paul Verlaine aura écrit de son vivant une dizaine de recueils de poèmes, tous inspirés de son vécu et de ses expériences personnelles. Deux recueils posthumes de poèmes érotiques ont également été publiés.

Contact

Verlaine1erSB walid.faouz@laposte.net